Répartition géographique – France

Cet article répertorie l'implantation des cabinets de Management de Transition en France, d'après leur activité réelle dans les régions concernées.

La carte intègre les entités juridiques et économiques organisées pour générer et gérer des missions de Transition. Les adresses postales (présence fictive), ou les marques qui déclarent du Management de Transition dans des agences locales ayant une autre vocation commerciale, ne sont pas comptabilisées.

 

L’Île-de-France dominante, mais…

La localisation géographique des cabinets de Management de Transition (Liste des cabinets français) est largement dominée par la région Île-de-France. La typologie des entreprises franciliennes explique totalement cette dominance, par la présence majeure des grands groupes et des sièges sociaux. En toute logique la région parisienne regroupe le top 3 des cabinets de Management de Transition en termes de CA.

La part du management relai, d’après l’association parisienne France Transition, est majoritaire en IDF. Et ce contrairement aux autres régions de France. La baisse globale des missions à forte valeur ajoutée en IDF serait due à plusieurs facteurs : baisse du niveau des cabinets opérants, course au chiffre d’affaires, concurrence accrue.

…Les autres régions progressent plus vite

La concurrence sur le marché du Management de Transition s’est fortement développée. Cela s’accompagne d’un fléchissement global des volumes financiers des cabinets en %, malgré un contexte de croissance régulière du marché. Le nombre de cabinets croit plus vite que le marché, pourtant l’un des plus dynamiques du conseil.

La période 2020 – 2023 a vu le plus grand nombre de création de cabinets des 10 dernières années. C’est également celle qui a vu le plus grand nombre de défaillances, une issue rarissime auparavant dans notre métier de services. Ces difficultés sont paradoxales avec l’objet de notre métier, qui consiste notamment à gérer les crises.

Perspectives de développement géographique

Les perspectives s’orientent aujourd’hui doucement mais surement vers les PME et les ETI. Ces dernières sont plus difficiles à capter avec la communication habituelle, mais les cabinets en région font un gros travail d’évangélisation. Les services publics, auprès desquels les missions sont rares, commencent aussi à faire appel au Management de Transition pour certaines problématiques « transférables ».

Des régions comme Auvergne Rhône-Alpes ou les Hauts-de-France constituent un bassin important d’entreprises de taille moyenne. Le phénomène est visible également avec l’ouverture d’antennes régionales de cabinets d’origine parisienne, ainsi que des « marques » de cabinets spécialisées en MdT qui sont déployées dans toutes les agences (non MdT) de ces groupes.

L’arrivée de grands acteurs du métier en région est perçu positivement : leur stratégie focalisée sur le volume implique de gros budgets en communication, qui profitent aux cabinets locaux. Les contenus des discours de communication sont très différents, chacun aura son rôle à jouer dans un proche avenir.

Des clients très différents

La localisation géographique d’un cabinet de Management de Transition donne une indication sur la typologie de sa clientèle. Un cabinet implanté sur la façade atlantique ou en Bretagne travaillera ainsi régulièrement avec des Groupes agroalimentaires. Une localisation en région lyonnaise induit de fréquentes missions dans l’industrie en général (pharmaceutique / médical en particulier). Il ne s’agit pas là d’une spécialisation, mais d’une tendance régionale qui influence l’ADN des cabinets. Un cabinet régional travaillera plus régulièrement avec des PME et des ETI, elles-mêmes implantées en région.

La dimension nationale d’un cabinet consiste à aborder sereinement les spécificités régionales des lieux de mission. Sur la typologie des entreprises comme vu précédemment, mais aussi et surtout sur la dimension culturelle qui peut être prégnante dans certaines régions.

 

Le sujet de la localisation en Management de Transition n’est pas anodin. Les chefs d’entreprise ‘provinciaux’ ont une propension à solliciter des partenaires étant eux-mêmes dans une logique de proximité. Ils ont un certain niveau d’exigence en termes de qualité relationnelle, et surtout d’engagement sur des résultats rapides et concrets.