Profil du Manager de Transition

Le profil du Manager de Transition des années 2000 : "cadre dirigeant expérimenté, ayant occupé avec succès des postes à responsabilités pendant au moins une vingtaine d’années. C'est avant tout un manager". Ce poncif historique ne correspond plus à la réalité du métier.

Dans les faits, un manager de transition h/f en 2023 est beaucoup plus que cela. Sa personnalité joue un rôle capital dans sa capacité à impulser et à instaurer le changement en entreprise, ainsi que son aptitude à obtenir les résultats concrets attendus. Ses domaines d’expertise constituent le socle de sa légitimité, sans être une fin en soi. La caractérisation limitative des managers h/f des débuts du métier représente aujourd’hui une part minoritaire des missions en cours.

Qu’est-ce qu’un manager de Transition ?

Les caractéristiques des managers (h/f) de transition évoluent rapidement, notamment depuis la crise sanitaire de 2020. Le cliché du cadre en fin de carrière, apprécié avant tout pour sa séniorité, n’est plus de mise. Ce mode d’intervention est aujourd’hui prisé par des actifs qui veulent exercer leur métier d’une autre façon, avec plus de liberté. La précarité supposée n’est plus un frein, et ce quel que soit l’âge. « Comment devenir manager de transition » est l’une des requêtes les plus fréquentes dans notre secteur.

Le manager h/f au féminin

Si ce mode d’intervention se féminise (24 à 28% de femmes selon les sources), on retrouve encore une majorité d’hommes en Management de Transition. La France se place dans les 3 pays européens au taux le plus élevé dans ce domaine. Ce taux est légèrement supérieur aux chiffres du salariat classique : 23% des directeurs et cadres des grandes entreprises, et 22% des membres du CA ou conseil de surveillance des entreprises du SBF 120 (Source INSEE).

Tous les cadres ne font pas de bons Managers de Transition…

Devenir Manager de Transition h/f est avant tout un choix de vie personnelle et professionnelle. Il faut savoir faire une croix sur les garanties de salaire et la sécurité, mêmes relatives, offertes par un CDI. S’ouvrir au Management de Transition peut tout à fait s’envisager en parallèle d’une recherche classique d’emploi à durée indéterminée. L’aptitude du candidat à s’adapter régulièrement à des contextes et à des secteurs divers et variés (capacité d’adaptation) doit être avérée. Le choix du Management de Transition s’accompagne enfin de la capacité à assumer moralement et financièrement les périodes d’intermission.

La plupart des managers de transition h/f ne reviendraient pas en arrière

En contrepartie, la posture du Manager de Transition offre des avantages sans commune mesure :

  • Une liberté de parole et de ton, dans les limites du bon sens,
  • Des résultats évalués sur des objectifs opérationnels, et non sur des aptitudes “politiques”,
  • Le pouvoir de choisir ses projets professionnels,
  • La prise de recul et l’autonomie d’exercice.

Manager aussi les intermissions

Etre Manager de Transition signifie également être “manager d’intermission”. C’est-à-dire qu’il faut être prêt à assumer des périodes de précarité. Il faut également savoir prendre sa mallette de VRP pour aller décrocher la prochaine mission ! Si ce n’est pas une contrainte pour des cadres au profil de business développer, ce sera beaucoup moins évident pour un cadre au profil technique (moins habitué à se vendre). Pour ceux-ci en particulier, et pour les managers en intermission en général, il est bénéfique de profiter du support et du réseau des cabinets spécialisés en Management de Transition.

Au-delà de l’expertise, l’ouverture d’esprit

Si le vécu professionnel du Manager de Transition atteste de son expertise, un cabinet de Management de Transition (première force en présence sur le marché français) est souvent mandaté pour piloter le choix d’un intervenant. En plus de vérifier scrupuleusement les références du candidat, le cabinet saura évaluer objectivement l’adéquation du manager avec les enjeux de la mission. Au-delà des compétences “techniques”, les compétences comportementales et l’état d’esprit du manager seront passés au crible. Les missions passerelle, c’est-à-dire en dehors de la ligne tracée sur le CV, sont beaucoup plus fréquentes en cabinet qu’en freelance (le bras de levier intersectoriel est argumenté par un tiers, rompu à ce genre d’exercice et possédant des connaissances multi secteurs).

Le profil du Manager de Transition en 2023

Pour tenter de définir le profil idéal du Manager de Transition, on peut le décrire comme un professionnel ayant d’abord fait la preuve d’une parfaite maîtrise de la conduite de projets / ou d’actions en contextes de changement. Sauf pour les missions de management relai, qui font appel à d’autres qualités. Parallèlement, il aura démontré sa capacité à mobiliser les équipes concernées avec de réelles qualités de communicant. C’est un expert qui a conscience qu’il ne pourra atteindre les objectifs fixés sans bénéficier de la confiance et de l’énergie des équipes.

C’est souvent un leader naturel, avec de vraies compétences managériales. Là aussi ce n’est pas obligatoire, de nombreuses missions / fonctions ne font pas appel au charisme. Enfin le bon manager de transition h/f sait faire preuve d’humilité sans se reposer sur ses acquis, et ce quel que soit son âge.

 

Le manager de transition (h/f) doit être suffisamment ouvert pour accepter de mettre les mains dans le cambouis au quotidien, après avoir passé la matinée en CODIR ou en COMEX. Mais ce qui lui permettra d’enchaîner les missions et le positionnera de manière durable comme intervenant, c’est sa capacité à apporter des solutions, et à les mettre en œuvre. Dit autrement, une pratique quotidienne du sens du service et de la contribution. Et cela sans y perdre son âme ni ses valeurs, en symbiose avec le cabinet qu’il aura choisi dans le cas des missions intermédiées.